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mardi 11 novembre 2014

Savon du Dragon Zen


Voici l'une de mes dernières préparations avant de sombrer une looongue période d'inactivité. C'est l'une de celles que j'ai le plus aimé car l'une des mieux réussie. À ce moment là je terminais une EPP, ou élaboration de projet professionnel (et "pas extrait de pépins de pamplemousse" comme on pourrait le penser ^^), qui m'avait déjà bien occupée et contrainte à être moins active.


Comme je l'avais évoqué dans mon article au sujet du pain lavant de l'écuyer, ma cousine Léa m'avait offert mon superbe moule "Dragon". En contre-partie de ce présent, je devais lui offrir des savons réalisés avec ce moule. Et bien que mon nouveau centre d’intérêt souffrait déjà d'une grosse baisse de moral motivation, entre autre dûe à mes récents échecs, j'ai tout de même honoré avec plaisir mon engagement pour son anniversaire. (parce que oui j'ai des principes.)

Je ne voulais vraiment pas me louper cette fois. Je pense pouvoir dire qu'un échec supplémentaire m'aurait définitivement guérie de ma "cosmetite".
Alors, pour être sûre de réussir, j'ai fait au plus simple et avec ce que j'avais déja:

- de la base melt&pour transparente (celle du savon aux grumeaux)
-une pincée de poudre d'ortie
-un parfum au thé vert.

C'est ma cousine elle même qui m'a suggéré un savon au thé : en effet nous sommes toutes deux, et elle particulièrement, amatrices de ce type de boisson.


J'ai tout simplement fondu ma base, ensuite colorée avec la poudre d'ortie. Cette fois j'ai fait bien attention quand je l'ai versée afin d'avoir une  belle couleur. Enfin, j'ai rajouté le parfum au thé vert. J'ai dû en mettre une bonne cuillère à café parce que je n'arrivais pas à sentir l'odeur. J'avais une quantité de matière suffisante pour trois dragons.


Résultat/impressions: 

Bien que la recette soit minimaliste, le résultat était visuellement et olfactivement concluant, même si j'ai eu des difficultés au démoulage parce que le moule est rigide.
Mon savon  est vert clair, bien translucide comme je le voulais et le parfum a bien tenu. Je le trouve vraiment beau.

Mon seul regret est de ne pas avoir osé faire quelque chose de moins "pauvre", avec d'autres ajouts:
j'aurais pu enrichir le savon ou y incorporer des feuilles de thé pour l'embellir,
lui donner  un effet légèrement exfoliant.
Mais à trop vouloir bien faire, j'ai tendance à tout rater;
il valait mieux rester dans la sobriété.

Il me semble que ma cousine a aimé ses savons et n'a a priori pas eu de soucis avec.
Et cette fois ci, j'ai eu la présence d'esprit d'en garder un en souvenir.




samedi 24 mai 2014

fiasco n°2: savon aux grumeaux de la honte ultime.


Parfois, quand ça veut pas ça veut pas. Même pour une recette toute simple "garantie inratable". Voici le récit du foirage total, le pire de tous, qui m'a valu une belle honte alors que mon intention était d'offrir le plus beau des savons à ma petite Maman.
Mais il prouve que malgré tout, il y a des personnes qui sont reconnaissantes. Et que tout ce qui traîne sur Internet n'est pas bon à prendre!


Quand je suis devenue "apprentie sorcière", j'ai très vite eu envie de me spécialiser dans les savons. C'est original et ça plaît à tout le monde. Cette fois là, l'occasion de commettre une nouvelle sorcellerie était l'anniversaire de Maman Ogg.

Par manque de temps, d'équipement et de confiance en moi pour expérimenter la Saponification à froid, de toutes façons  vivement déconseillée par un Démon Constricteur un peu froussard lui aussi, et peu encourageant, (les démons constricteurs préfèrent dévaloriser qu'encourager), j'ai choisi cette "recette" qui me permettait de faire un compromis avec une technique "d'assemblage" en faisant fondre du savon à la glycérine lambda, compensée par l' utilisation de  produits plus nobles (miel, gel daloe...).
C'est exactement ce qu'on appelle "une fausse bonne idée!"

J'ai utilisé, conformément à l'article d'origine :


- du gel d'aloe (mon plant était trop petit et je ne savais pas où me procurer des feuilles à Lyon pour en extraire jus)
- Deux barres de savon à la glycérine de 250g , remplacées en urgence par de la base melt&pour transparente
- Quatre cuillères à soupe de miel
- 100 ml d’huile d’olive.

Dès le départ rien ne s'est passé comme prévu.
 
  •  Réticente à l'idée de passer mon savon coupé en petits morceaux au  four micro ondes, j'ai voulu le faire fondre au bain-marie. Ça n'a pas marché.
  •   J'ai essayé de le passer quand même au micro-ondes, ça n'a pas marché.
  •  J'ai rajouté de l'eau et redécoupé mon savon pour le remettre au bain marie, ça n'a pas marché.
  •  Je l'ai remis au micro onde, ça n'a pas marché. C'était pourtant un savon glycériné, mais la chaleur ne faisait que l’assécher.
  •  En catastrophe, je suis partie acheter une base dans un magasin de loisirs créatifs. Ils n'avaient que de la transparente, et ça ma coûté un bras pour une composition que je n'ai pas réussi à évaluer.
  •  J'ai fait fondre ma base au bain-marie, ça a enfin marché!
  •  J'ai retiré du feu, voulu mettre mon gel d'aloe et mon miel, et là c'est vraiment devenu moche : ça a fait des grumeaux impossibles à faire disparaître. Malgré le fouet.
  • Enfin j'ai mis l'huile.
    Ah c'était beau! je me retrouvais avec un truc pas homogène et des gluons qui flottaient dedans!
  • J'ai voulu sauver les apparences en le colorant avec de la poudre d'ortie. J'ai eu la main lourde : mon savon est devenu "obsidienne vaseux" avec les grumeaux dedans...
Peut être que j'aurais dû utiliser un mixeur, que ça aurait sauvé les meubles. J'aurais voulu mais j'en avais pas, et vraiment je n'en avais plus les moyens financiers . On aurait pu penser que bien fouetter aurait pu suffire. Et bien MÊME PAS DANS TES RÊVES!
  •  Est venu ensuite le moment de le mouler : j'avais prévu un carton de lait en me disant qu'à défaut d'être beau il serait gros. Raté! il ne remplissait même pas le quart de ma briquette... Du coup je l'ai inclinée pour avoir un minimum de volume.
  •  je l'ai laissé se solidifier. Déjà ça a pris des heures et ça n'a jamais vraiment durci en fait : en effet, je suppose que c'est toute cette série de mauvais choix qui a fait que ça n'a pas pris correctement : je me suis retrouvée avec un "noyau" de matière solide baignant dans l'huile...

Résultat/ Impressions

C'est ainsi que je me suis retrouvée avec un "savon" de la forme et aux dimensions d'une tranche de Roquefort, mais avec les couleurs inversées, dans sa flaque d'huile. Il était tout rugueux. Et il ne sentait même pas bon. Je me suis sentie tellement vexée (et humiliée) que je n'ai pas pris de photo en souvenir.

Comme j'avais peu de moyens et que j'ai vraiment été prise au dépourvu, je l'ai quand même offert, emballé dans son papier alu, aussi brillant qu'incongru. Mais c'était la seule chose qui pouvait supporter une telle charge de gras.
Alors je sais pas si c'est le "syndrome du collier de nouilles" ou parce que le grumeau est une spécialité familiale, mais Maman Ogg a aimé l'utiliser malgré tout, en raison de sa texture "granitée", pour reprendre ses termes, et son coté "rafraîchissant sans être agressif"....

Et bien de mon coté, ça m'aura appris à ne plus tomber dans le panneau du "trop beau pour être vrai" en suivant n'importe quelle recette pseudo naturelle. Elle m'a aussi appris qu'un bon et beau résultat ne nécessite pas seulement de l'investissement mais aussi de la réflexion, du discernement et un minimum de documentation.

vendredi 23 mai 2014

Le pain modelé lavant de l'écuyer.


Voici une modeste sorcellerie pour les 9 ans de mon petit cousin passionné par l'univers de la chevalerie. Elle a été pour moi intéressante car elle m'a permis d'utiliser un moule avec un dragon et parce qu'elle m'a aussi amené à réfléchir à ce que je voulais faire, et surtout ne pas/plus faire en matière de cosmétiques maison.

Le succès de mes savons "Hell'eau Kitty", m'a encouragé à continuer de réaliser des produits cosmétiques, histoire d'avoir un truc auquel me raccrocher alors que tout allait mal et de faire plaisir à mon entourage.
Le fiasco de la crème de nuit de mon Ami-Mosa m'a montré que je ne pouvais pas tout réussir du premier coup, qu'il ne fallait pas brûler les étapes et m'a incité à rester sur des choses  plus accessibles.

Il se fait que ma cousine Léa a eu la gentillesse de m'offrir un moule à savon "Dragon" qui me faisait de l’œil. Tout le monde sait que je suis fascinée par les Dragons. j'ai eu la possibilité de mettre à profit ce joli moule pour l'anniversaire de son neveu qui est mon petit cousin, et le fils de ma cousine et marraine Murielle, celle à  qui j'avais offert la " farandole de Kitties" précédemment citée. (*reprend son souffle*)
J'avais envie de faire quelque chose de simple, mais ludique malgré tout. J'ai tout de suite pensé au "Fun" de Lush, un savon pâte à modeler. Cette vidéo donne une petite idée du concept :


J'ai trouvé une quantité de tutoriels de "dupes", un terme cool pour parler d'une reproduction d'un produit à succès d'une d'une grande marque. Sauf que...
Sauf que, si le résultat montré était une réussite , ils avaient un gros défaut à mes yeux : ils contenaient du gel douche "du commerce" .
Or je ne vois vraiment pas l’intérêt de se lancer dans la cosmétique maison si c'est pour utiliser des produits tout prêts et se contenter de faire ce qu'on appelle en pâtisserie de "l'assemblage" (composer quelque chose à partir de produits prêt à l'usage) et surtout si c'est pour se servir comme ingrédients de produits dits conventionnels et  issus de l'industrie pétrochimique, dont  la composition va d'incertaine à douteuse; surtout pour des enfants.

Alors certes j'utilise le melt&pour au lieu de pratiquer la saponification à froid. mais
1: j'ai toujours essayé d'acheter des bases de qualité
2 : je trouve que ça permet de faire quand même pas mal preuve de créativité.
3 : je fais un peu preuve de mauvaise foi.
À la limite je tenterais bien ces recettes a priori faciles, inratables et "marrantes" dans le cadre d'ateliers que j'organiserais avec des enfants,mais jamais personne ne m'en a confié, allez savoir pourquoi... c'est la vie, mon ami(e)...

j'ai réorienté  mes recherches vers des formulations très simples mais tout aussi "cools" et surtout plus saines. J'ai trouvé assez facilement mon alternative chez Aroma-zone, encore une fois, avec une recette que j'ai largement simplifiée.

J'ai  préparé ma mixture avec:


- 2,5 cuillères à soupes d'argile verte (mais oui il y a vraiment des gens qui se lavent avec de l'argile!)
- 4 ml d'hydrolat de bleuet
- une bonne dose d'huile d'olives ( à l'origine 2 cuillères à café de macérat de calendula mais c'était insuffisant) pour que ça ne durcisse pas, qu'elle soit facile à travailler et pas trop dure à démouler
- de la fragrance "mûre sauvage", au nez.

J'ai mélangé tout ça afin d'obtenir un pâton assez souple en tassant bien dans le moule pour bien imprimer le motif .

 


Résultat/impressions:


C'était une sorcellerie toute simple et presque toute "naturelle".
Les seules difficultés étaient le dosage de l’huile et le démoulage: j'ai dû m'y reprendre en plusieurs fois pour avoir un joli résultat.
Il est d'apparence très sobre, presque rudimentaire. C’est un effet voulu, pour que le jeune "écuyer" prenne plaisir à nettoyer ce que sa maman appelle "crasse médiévale", sans avoir un cadeau "fifille",  vu qu'il a des gouts assez genrés; le dragon n'est certes pas très "histo" mais un thème médiéval-fantastique pouvait lui plaire; et surtout je ne voulais pas qu'il soit agressif pour sa peau.
Je sais que l'idée a plu et que "le Ptit Julien" l'a utilisé. Par contre je ne sais pas ce qu'il en a pensé et ce qu'il a pu en faire, s'il a durcit ou pas.

Aucun souci ne m'a été signalé... c'était une petite appréhension parce que je n'avais pas indiqué  quels étaient les risques pour la salle de bains et la tuyauterie...

mercredi 21 mai 2014

La petite crème de mon ami Mosa : premier fiasco...


Dans cet article  je vais raconter  mon premier véritable "fail" : le jour où j'ai voulu faire une émulsion!
Dans ma tête c'était aussi bête qu'une mayonnaise : on prend une dose de gras, une dose d’aqueux, et comme c'est hétérogène on utilise un liant pour homogénéiser le tout. Et voilà.
Et en fait non!


J'en suis venue là parce que j’étais dans une période "mimosa". Mais personne ne m'a offert de Mimosa, à part le  Démon Constricteur, qui un jour de générosité m'avait acheté un savon au parfum de cette fleur et qui sentait divinement bon.

D'autre part, comme mes précédentes expérimentations cosmétiques avaient été concluantes à mes yeux, j'avais décidé de tenter une émulsion.
Et de réaliser la crème de nuit miel-olive-mimosa d'Aroma-Zone, dont je n'avais pas réellement  besoin; mais le nombre de recettes "au mimosa" proposées par le site était assez restreint; celle ci me permettais également de faire le moins de dépenses possible puisque j'avais la plupart  des ingrédients à disposition.


Tout d'abord, j'avais préparé avec amoooouur mon propre macérat huileux de vanille, en plongeant une grosse gousse fendue dans 100ml d'huile de macadamia. Et j'ai attendu. Un mois.


J'avais même dessiné l' étiquette! 

J'ai ensuite pu préparer ma crème, formulée avec ces composants.


Note: j'ai rayé le Bicarbonate car je ne me rappelle pas en avoir utilisé.
J'ai également remplacé l'absolue de mimosa par celle de cassia censée être similaire mais moins chère.

J'ai ensuite tout fait comme dans la recette, excepté pour le bicarbonate, donc, ceci explique peut être celà.
Enfin j'ai essayé. Parce qu'a un moment donné ça n'a plus été.


- J'ai transféré mon macérât de vanille maison avec l'huile d'olive, la cire d'abeille jaune, l'absolue ainsi que l'olivem 1000, l'émulsifiant, dans un bol.
J'ai mis à chauffer au bain-marie, en mélangeant tout le temps comme précisé et
à 70°C comme indiqué; j'avais même investi dans un thermomètre de cuisson exprès pour être sûre de mon coup.

- Dans un autre bol, j'ai aussi chauffé l'eau au bain-marie, en veillant bien à ce que mes deux phases atteignent  la même température, (et que tout fonde).

- J'ai versé "lentement" et " hors bain-marie" mon eau dans la phase huileuse en mélangeant "vigoureusement" (bête et disciplinée ) au mini-fouet "pendant environ 3 minutes" (toujours comme indiqué) parce que je n'avais pas de "batteur-mousseur".
Le mélange aurait dû blanchir et s’homogénéiser.

Mais c'est la que tout s'est gâté!!!
C'était à peu près "homogène" mais je trouvais ça bien liquide et ça ne blanchissait pas du tout. Alors j'ai paniqué et j'ai fait n'importe quoi: pour épaissir j'ai balancé une blinde d'Olivem... Et ça prenait toujours pas...

Alors, j'ai essayé de reprendre, quand même, le modus operandi d'Aroma-zone et j'ai mis mon bol dans de l'eau froide, et rajouté le miel et le conservateur, toujours en touilletouillant "vigoureusement" et désespérément pour "accélérer le refroidissement et la prise de l'émulsion". 

Du coup, ça a pris, mais trop. Je me suis retrouvée à mettre en catastrophe ma préparation dans une de mes boites (désormais vide) et me suis retrouvée avec une substance  pas terrible qui ne ressemble pas du tout à ce qu'on voit chez Aroma-zone:

Ça, c'est ce que j'étais censée avoir

Résultat/impressions:
Et bien je me suis retrouvée avec ce truc un peu dégoutant..
Ah oui le trou c'est quand j'ai mis mon doigt dedans
"pour voir comment ça fait"

 J'ai quand même testé et utilisé cette "crème" de temps en temps, plus proche d'un baume et qui tient plus de la pâte à tartiner au spéculoos qu'autre chose; couleur jaune moche et qui ne sentait pas du tout le mimosa mais la dragée. C'était très gras et pas très agréable mais pas dramatique non plus.
Je ne me suis pas retrouvée défigurée non plus en l'utilisant. je n'ai remarqué aucun effet secondaire.

Et puis avec les chaleurs d'été j'ai fini par la retrouver déphasée : tout le gras était remonté en surface.
Je l'ai jetée sans regrets. et je n'ai jamais retenté de faire des émulsions depuis.


Voilà donc l'histoire de mon premier échec! Je me suis consolée en me disant que c’était ce que j'avais fait de plus complexe; et puis
il y a eu bien pire  par la suite à mes yeux! ^^

vendredi 18 avril 2014

Ma farandole petits Kitties au fruits du soleil


J'ai un grand rêve de jeunesse : fabriquer du savon. C'est mon oncle Paul, ingénieur-(al)chimiste, qui aimait nous apprendre beaucoup de choses, qui nous avait proposé d'en faire avec lui. Malheureusement l’expérience n'est restée qu'un projet et ça a toujours été un regret pour moi.
L'occasion de rattraper le temps perdu s'est présentée quand ma cousine et marraine Murielle a fêté son anniversaire. Ça m'a permis d'allier sa passion pour les chats et mon intérêt naissant pour les "sorcelleries parfumées".

 

Lors de mes recherches, j'ai remarqué qu'il y avait deux façons principales de fabriquer du savon :
-La réalisation de savons à partir d'une base "melt and pour"
, opaque ou translucide
, de composition variable selon les effets et propriétés recherchés. On l'achète prête à fondre auprès de commerces spécialisés et on l'enrichit d'ajouts au choix: huiles (végétales, essentielles), fragrances, colorants... Avant de la couler dans des jolis moules. On peut aboutir à de beaux résultats sans trop de risques. 
-La fabrication de savon par saponification (à froid généralement) : on conçoit son propre savon à partir d'huiles végétales et de soude (en perle  ou sous forme de lessive), parfois de potasse. Cette méthode est souvent préférée par les personnes plus expérimentées car peut être plus saine dans leur composition et parce qu'elle permettrait une plus grande marge de créativité.

Comme je suis une folle, mais un peu flippette , je préférais faire les choses progressivement (manipuler de la soude est dangereux); alors j'ai commencé avec le melt&pour et cette recette d'Aroma-Zone (modifiée) pour 200g de produit:

Note: J'ai supprimé l'HE de cannelle malgré ses propriétés intéressantes
car elle me paraissait coûteuse par rapport à l'utilisation que j'en aurais fait.

J'ai effectué des substitutions hasardeuses avec le recul : j'ai par exemple remplacé l'huile essentielle de pamplemousse (fruit que je déteste) par celle d'orange sanguine plus adaptée (à la fois tonique et calmante ) et plus agréable selon moi.
J'ai aussi remplacé l'huile de buriti, qui devait colorer le savon en jaune vif, que je n'avais pas à disposition, par de l'huile de macadamia.
Du coup, pour colorer une des moitié de ma préparation, j'ai utilisé un peu de paprika, en toute petite dose, parce qu'il semblerait que cette épice soit abrasive...

J'ai ensuite procédé comme recommandé dans ma recette:
- J'ai fait fondre ma base au bain-Marie. Une fois liquéfiée, j'y ai ajouté l'huile de macadamia et les les huiles essentielles, hors du feu.
- J'ai séparé en deux portions ma préparation et dans l'une d'elle j'ai rajouté le paprika pour avoir un effet coloré, légèrement orangé;  je n'ai pas voulu forcer la dose pour éviter les irritations.
- J'ai coulé dans mes moules en silicone"Hell'eau Kitty" mes préparations de couleurs l'une après l'autre et aléatoirement pour obtenir un effet "marbré", et attendu que la pâte soit bien solidifiée avant de les démouler.



Résultat/impressions:

Pas de soucis au démoulage,  j'ai obtenu une douzaine savons bien durs, lisses et brillants. Certains sont unicolores  parce que j'ai dû en refondre quelques uns  accidentellement abimés lors de la solidification.
Le plus difficile a été selon moi de travailler à la bonne température afin d'obtenir une pâte ni trop liquide (pour que mes couleurs ne se mélangent pas) ou à l'inverse qui aurait figé trop rapidement et obtenir un résultat laid.


J'ai été soulagée : mes chats ne sont pas morts dans d'atroces souffrances, vu que les huiles essentielles sont nocives pour eux.

Le voisin pénible du dessous n'est pas venu se plaindre d'odeurs : j'avais eu beau fermer la porte de la cuisine et aérer ( essentiellement pour protéger les chats), j'ai parfumé tout l'appart,
peut être même l'immeuble, et j'avais eu peur de mauvais retours. 

Maman Ogg et moi même avons testé chacune un savon et n'avons pas rencontré de soucis :ils étaient peu moussant
, mais pas agressifs, au parfum discret, qui rappelait celui des bonbons Pimousse à l'orange .

Je pense pouvoir dire que Murielle était contente de son cadeau, même si les savonnettes ont "suinté": j'ai dû attendre l'été pour lui offrir, ils ont eu trop chaud et l'huile est ressortie. Ce n’était pas fondamentalement moche ou inutilisable mais je m'en serais passé. Elle a aimé les utiliser et ne m'a signalé qu'un problème: ils ont été victimes de leur succès: gens qu'elle avait invité en ont voulu pour eux/ elles!

Mes premiers savons ont été  une réussite plaisante, mais j'ai trouvé que c'était plus complexe à mettre en œuvre que je l'avais imaginé; c'est pourquoi j'ai décidé  de m'entrainer encore avant de passer à la vraie saponification.

dimanche 6 avril 2014

DIM, le retour




  Quand je me suis rendue compte que Devil Inside Me  avait pour acronyme DIM , j'ai eu l'envie de me faire une petite culotte dans le style.
Projet réalisé..... 2ans plus tard...j'en ai profité pour en faire une avec des pattounes de mon animal favori après le binturong:



 Ces culottes ont été faites avec de la peinture en stick  "glitter Linner" de marabu, elle est censée  tout supports mais attention! A Laver à la main uniquement! Sinon ça fiche le camps (j'ai experimenté)

Evil pyjama of Hell

Je me demande encore comment une nuit d'insomnie j''en suis venue a vouloir créer la ligne DIM soit "devil inside me" de lingerie. Le fait est que c'est comme ça que j'en suis venue à faire  un pyjama de Noel pour Maman Ogg avec un chat et un diable dans la poche. Le chat a été peint au pochoir et c'est Baldur qui a servi de modèle.





vue d'ensemble

détail du motif

                                                      


GRrrrrr!

Un jour j'ai aussi voulu faire ma vilaine avec un débardeur déchiré "effet coup de griffe" .
On s’amuse comme on peut ...




Customanie et pyromanie

J'ai commencé à m’intéresser la customisation en évoluant dans les milieux dit altern Iatifs ou la customisation et le " Do It Yourself" sont plus moins courants



J'ai en fait repris le motif d'un de mes dessins d'inspuiration tribale
 réalisé pas mal de temps avant.






J'en ai fait un pochoir afin d'avoir un rendu propre et j'ai ainsi peint l'interieur avec une peinture orange métalisée adaptée aux textiles. Pour une première je dois admettre que j'étais vraiment satisfaite du résultat :





vendredi 4 avril 2014

Riolis ou l'art de se faire arnaquer en beauté

Voici une publication "coup de gueule" où je manifeste mon mécontentement sur un ouvrage en cours qui aurait sans doute déjà été fini si je n'avait pas eu à faire avec des désagréments que je n'avais pas imaginé.

Mr Ogg dont parle souvent Baldur dans son propre Blog  m'avait fait comprendre que lui aussi aurait aimé recevoir un jour un présent fait de mes mains. connaissant bien sa passion pour l'Asie, j'avais décidé de lui offrir un kakémono représentant des pandas. Je voulais quelque chose de fin et beau pour mon compagnon.

Première difficulté que je rencontre : trouver un joli modèle dans mes moyens.
Alors dans le monde de la broderie on ne connait pas le panda: il a déjà disparu. J'ai fait toutes les merceries des environs, j'ai passé des heures à faire des recherches en ligne, le panda au point de croix on ne connait pas. Ou alors si, des modèles pour bébé. Ou du canevas, que j'ai en horreur. Le seul modèle qui correspondait à ce que je recherchais et aux goûts de Mr Ogg avoisinait les 60e , donc pas dans mon budget. J'ai fini quand même par trouver un modèle , de la marque Riolis que voici:


J'avais choisi ce modèle qui paraissait assez travaillé et qui avait le mérite de ne pas être enfantin, bien entendu après m'être assurée qu'il ne s’agissait pas de canevas, ma mère m'avait mise en garde!
Je n'ai eu aucun soucis  concernant l'envoi, la livraison tout ça tout ça....

Et quand je l'ai reçu je n'ai pas pu m’empêcher de voir ce qui m'attendait. et là...


Quelle déception!!!!

Les cotons n'étaient pas du coton mais une espèce de laine, mais le pire restait la trame!!! Une grosse trame toute moche!
Je me suis sérieusement demandé sur le coup si c'était  parce que ça venait d'une région pauvre de Russie, (Riolis c'est russe), tellement ça ne concordait pas à ce que j'attendais...
 

Il est regrettable que les photos que j'avais prises ne permettent pas un rendu de qualité suffisante pour que je les poste ici,  mais ce montage donne une idée de la raison pour laquelle j'ai été obligée de changer tout le contenu du kit et ne conserver que le modèle : j'ai réalisé des très jolies choses pour des personnes dont je n'étais parfois pas très proche, ce n’était pas pour faire un truc laid et grossier à mon compagnon!



Déjà, je me retrouve avec une aiguille digne de celles qu'on utilise pour refermer une dinde farcie; mais comme je l'ai dit le pire était la trame: censée être de la toile Aida 4 (points par cm) grossière et "molle" avec des trous énormes, On aurait dit une trame pour débutant ou de la toile de canevas mais sans sa rigidité, dans le genre de celle que l'on voit en haut à gauche, en pire. Elle nécessitait trois brins de laine pour bien les remplir soit l'équivalent de 6 fils de cotons! (la comparaison en bas à gauche)  A titre indicatif, moi j'ai l'habitude de broder sur une toile  plus fine comme celle en haut à droite (c'est du 5 voir 6).

Même ma mercière a rigolé quand je lui ai montré le kit pour me trouver une trame plus adaptée à ce que je voulais!
Oui parce que bien sûre il a fallu en racheter. J'en avais, pourtant, de la toile en réserve: du lin et celle qui m'avait  servi à réaliser mes chats de noël ; mais si je les utilisait, le dessin aurait été réduit de 10 cm minimum et le rendu n'aurait pas été du meilleur effet. Il aurait été minuscule et ce n'était pas le but. J'ai donc choisi une trame de 5trous/cm  beige pour faire un compromis. En plus cette couleur apporte plus de contraste que le crème chiné.


Les fils maintenant: la laine ressemblait à celle de  la photo du milieu en bas:  j'ai vraiment hésité avant de  la remplacer,  bien que conditionnée à la va vite avec un nœud pour ça s’emmêle pas. C'est un mélange de laine et d'acrylique, fin et doux avec un effet "mohair". Ce n'est pas vilain du tout en fait, mais j'ai finalement choisi le mouliné DMC, si lisse et si brillant : la photo de comparaison (en bas, extrême droite) parle d'elle même!
Donc j'ai fait l’échange avec ma maman qui elle saura à quoi l'employer.


Ce choix
de matière est volontaire chez Riolis, je me suis renseignée sur le site: l'aspect velu et doux, devant mieux couvrir la toile et créer un effet de relief, avec une touche "vintage". Un argument  commercial pour légitimer une qualité moindre: Il est possible que la différence soit réelle pour une broderie sur vêtement ou sur canevas mais moi ce que j'ai constaté en brodant mon panda sur une trame NORMALE  avec du coton mouliné c'est que le relief est bien présent, l'aspect "velu "n'était pas souhaité mais de toute façon compensé par les poils de mon chat qui se prennent dans mes points et avec lesquels je me bats régulièrement. Seul l'argument de remplissage est à moitié valable: avec mes fournitures de substitution, la toile est apparente certes mais uniquement derrière les points de couleur foncée. En plus j'ai le fini brillant que je n'aurais pas eu  avec de la laine!


Ah et encore une remarque négative: Après avoir remplacé ma toile et mes fils je pensais que je pourrais enfin me mettre à mon ouvrage ... ET BIEN NON!!! Parce que j'ai eu droit à encore une petite blague de leur part:  des erreurs ont été faites dans leur nuancier, tout était décalé et heureusement que j'y ai prêté attention parce que j'ai failli me retrouver un panda en négatif!
Bien entendu les couleurs de la grille "n'étant pas représentatives de la réalité" (merci de prévenir, je m'en doutais même pas!) j'ai dû me crever les yeux à retrouver les bonnes en me basant  sur la photo du modèle! 


Bref il n’y a qu'un point positif dans mon achat, c'est le modèle en lui même que je trouve quand même mignon et qui cadre à ce que je recherchais. Vraiment je déconseille vivement d'acheter des kits de cette marque! Moi en tout cas, on ne m'y reprendra plus!

jeudi 3 avril 2014

" Un CORBEAU pour tenir COMPAGNIE à la RENARDE"



 

Voici les cadeaux d'anniversaire et de Noël pour ma cousine qui aime les renards et qui est  membre d'une compagnie médiévale dite "des Corbeaux".
Ces modèles sont des créations d'Elisabeth-Rosine Desprez . J'en ai fait des gros marques-page à utiliser dans ses manuels de médecine.

J'ai eu de nouveau le plaisir de broder sur de la toile de lin. Le coton utilisé pour le corbeau est du 310 , le renard  720.
Je pense avoir une petite préférence pour le renard: moins élégant  peut être que le corbeau mais plus flamboyant. En outre avec celui ci je n'ai pas été confrontée au problème du "mélange spécial 50% coton 50% poils de chat"!

J'ai voulu contacter Mme Deprez pour lui montrer l'usage que j'ai fait des modèles de ses broderies J'ai eu l'agréable surprise d'avoir une belle réponse qui m'a tellement touché que je ne peux que la partager :

"Bonjour,
Merci de m'avoir envoyé les photos de ces marques pages avec votre touche personnelle.
Je suis toujours agréablement surprise par les différentes interprétations qui en ressort et qui sont, pour moi, de grandes sources d'enrichissement.
Je ne doute pas que votre cousine vous en soit reconnaissante. Pour moi, les cadeaux "fait maison" sont toujours les plus précieux et pour elle, c'est rendre l'utile à l'agréable.
merci encore,
à bientôt,
Bien cordialement,
Elisabeth"
 


vive les marriés!






Cadeau de mariage pour ma Sally et Mon Kagé (également les parents de Méline)
Ce sont leurs initiales brodées au point compté sur toile Aïda pour un ensemble de trois serviettes : essuie mains pour invités, serviette de toilette et drap de bains
Modèle: alphabet n° 364 de la Maison Sajou.
Cotons utilisés: DMC n° 816 et 350.



Troisième cadeau de naissance pour deux




Encore une fois, c'est un "heureux événement" qui m'a permis de me remettre à l'ouvrage.
Cette fois, pas pour un mais deux bébés d'une amie qui travaille avec ma maman.
Et voici  donc une petite trousse de toilette pour ses jumelles.

J'ai pu à cette occasion tester les cotons à effet dégradés, ici le numéro 115 de DMC, plutôt plaisant, mais  pour un plus joli rendu on peut être amené à utiliser  un ton plus  qu'un autre ( je voulais éclaircir en allant vers le centre), et du coup se retrouver avec les fils restants d'une seule couleur dans l’écheveau .... je trouve ces pertes  un peu fâcheuses..






Joyeux Noël!

Baldur vous présente donc ces cartes de vœux pour l'année 2012!


J'étais partie dans une grande ville pour trouver du travail. Malheureusement, au bout de 18 mois, j'ai été de nouveau confrontée au chômage. Alors pour me distraire de mes recherches d'emploi, j'ai décidé d'offrir à ceux qui m’étaient chers des petites cartes de vœux d’après des modèles offerts de Margaret Sherry


 
Je dois avouer que broder ces cartes à l'effigie de Baldur  a été plus compliqué que prévu: j'avais  un mois et demi pour réaliser une douzaine de broderies, sachant qu'il me fallait entre deux à quatre jours pour en réaliser une, je suis naturellement lente et j'ai dû faire face à certains aléas: fil qui s’emmêle, erreurs à récupérer, rupture de fil... Mais le pire a été de réaliser les cadres et de les découper proprement!

De plus je n'ai vraiment pas été encouragée dans ma démarche.
"On" m'a fait  des remarques sur le modèle choisi trop "gnangnan" et "parce qu'en fait on dirait qu'il va vomir dans la chaussette"....  Plus blessant encore, sur l'utilité d'offrir des broderies et l'intérêt d'un tel loisir. "On" a également remis en question ma capacité à les achever en temps et en heure...à un tel point que j'ai bien failli abandonner et tout jeter ce que j'avais fait!
Mais j'ai persévéré et le résultat est là, a bien été apprécié malgré ce qu'a pu en dire une mauvaise langue et on m'en a même redemandé!  








second cadeau de naissance


La personne que je fréquentais à l'époque m'avait vu travailler sur l'ouvrage précédent, et désirait aussi un présent de ce genre pour la naissance du deuxième enfant de son aînée.

Je trouve qu'il est toujours délicat de le faire avec une personne qu'on ne connait pas bien : on prend parfois le risque d'offrir un cadeau pour lequel on s'est investi mais qui ne sera pas apprécié à sa juste valeur, soit parce que le destinataire ignore le travail que ça implique soit tout simplement parce qu'il n'est pas intéressé par le travail manuel.
Ici j'ai eu une bonne surprise, il a vraiment  plu, malgré l'apparente simplicité du travail. (apparente car la surface de toile ne me permettait pas d'utiliser un tambour); Ça fait vraiment plaisir.
Quand je revois la bouille du petit mouton je me dit que j'aurais mieux  fait de le garder pour moi!

premier cadeau de naissance



Lors de mon premier job, j'avais peu d'activités et du temps à tuer, surtout dans les transports.
J'ai mis ce temps à profit  pour réaliser ce petit cadeau de naissance pour des amis qui comptent beaucoup pour moi, et leur petite fille. tenais absolument à sortir du cliché des couleurs "genrées".



Mon bel oreiller




J'ai encore eu plus envie de broder quand j’ai découvert Margaret Sherry et ses adorables chatons velus et dodus! Ce fut d'ailleurs l'occasion pour moi d’apprendre à travailler le lin, qui nécessite encore plus de minutie que la toile classique dite "Aïda":
en effet, alors que les trous sont préformés sur cette dernière, il n'y pas de démarcations sur le lin; il faut en fait sauter un trou à entre deux passage de fil pour avoir un point de la bonne taille.
J'ai passé approximativement une quinzaine de jours sur celui ci...
Cette broderie, après des années d'attente (dues entre autres à mon déménagement à Lyon pour des raisons professionnelles) a fini par faire office de taie de coussin. Tout vient à point à qui sait attendre, et je suis vraiment ravie du résultat. J'ai plus ou moins l'intention de rebroder d'autres "fluffy cats " (chat velus) destinés au même usage.

Voici le détail

 Oui, à l'époque où j'ai réalisé cette broderie, c'était l'âge d'or d'MSN. Non ça ne nous rajeunit pas.


Une couronne de roses pour une lettre de Château


Cette carte est le premier ouvrage que j'ai réalisé après mon "beau dinosaure" (qui est en fait un dimétrodon) .
Comme l'indique la date il s'est écoulé bien du temps entre les deux! 
Je l'ai offerte à mon meilleur ami et sa maman en remerciement de m'avoir invitée chez eux. C'est ce qu'on appelle "lettre de château". Ce n'est pas visible sur l'image mais les feuilles sont vertes et les roses ont été brodées avec deux fils de couleurs différentes :un rouge et un noir.

Ma première "Oeuvre d'art"



Voici donc le fameux "écusson avec un charmant saurien de sinople et d'azur sur fond de gueules", offert à Papa Ogg quand j'avais 9 ans, l'année où le premier opus de Jurassic Parc est sorti.
(En fait ce dimetrodon est  peut être un reptile préhistorique mais pas un dinosaure.)

Il fait office de marque-page...


De mes débuts en broderie


"Je suis la petite aiguille
Qui sur la toile sautille
Et laisse tes soucis
 À la porte de ton esprit"


La broderie, plus précisément le point compté est un passe temps que je tiens de ma mère. Depuis ma petite enfance je me rappelle avoir vu  ses tambours et ses aiguillées à "canevasser" ou à broder; cela allait des cadres pour décorer nos murs, aux cadeaux de naissance en passant par le linge de maison...

Elle m'a tout d'abord "appris mes rudiments" avec des canevas pour enfants et le résultat n'avait pas été concluant. Puis, étant entrée dans ma "période dinosaure" depuis un moment, elle m'a trouvé des grilles sur ce thème, et j'avais offert à mon père, passionné d’héraldique, un écusson avec un charmant saurien "de sinople et d'azur sur fond de gueules".  J'avais environ 9 ans.
On aurait pu en rester à là, mes centres d’intérêts étaient ailleurs et variables au fil des années.

L'envie de broder m'est revenue bien plus tard, quand ma sœur s'y est mise à son tour, je crois. Le désir de reproduire avec minutie des dessins de thématique traditionnelle ou plus moderne, d'offrir des cadeaux personnalisés à mes proches (ou moi même!) et de voir naître sous mes yeux un beau dessin,  petite croix après petite croix me manquaient....  Bien entendu les aléas de la vie font que je n'ai ni le talent ni a productivité de ma maman... mais je progresse peu à peu.

Mon objectif: "déniaiser" le point de croix et pourquoi pas ne pas élaborer un jour mes propres modèles!






Ma modeste collection de cotons. Rien à voir avec celle de "Maman Ogg" qui elle en compte des centaines!









Les indispensables  de la maîtresse de Baldur:

une pince à épiler et un mini aspirateur d'ordi...
Mais quel rapport avec la broderie?
Et bien ces accessoires sont indispensables pour retirer les poils de Mr Chat qui se prennent dans les ouvrages !

samedi 22 mars 2014

Sous le soleil lunaire (pain moussant de chez Lush)




Il fut un temps où je vivais sur Lyon et où j'avais une baignoire. Ce qui me permettait de :
-prendre des bains
-d'aller dans des boutiques qu'on ne trouve pas chez moi, comme Lush pour acheter des produits pour le bain, donc (et une bonne partie de mes cosmétiques)


À propos de
(clique ici pour aller sur le site)


J'ai connu Lush e à cause de grâce à mon amie Florianne (bisou!) qui m'avait emmenée dans une de leur boutique et m'avait offert une jolie bombe à bain.
C'est une enseigne anglaise qui propose "des produits frais faits à la main".
Si la marque a ses fans (les "lushies"), elle a aussi des détracteur.ice.s qui lui reprochent surtout de jouer avec les mots et de faire du "green-washing", encore un anglicisme éco-branchouille pour dénoncer le fait que certaines marques se revendiquent à tort comme écologiques/bio à des fins commerciales.


Cependant, je pense que Lush fait tout de même des efforts par rapport à ce qu'on peut trouver ailleurs ,en plus de proposer des produits originaux et ludiques,qui peuvent être  une  source d’inspiration pour les "cosméteuses" ; c'est aussi pour moi un compromis valable quand on est en transition du conventionnel ("chimique") vers le "tout naturel".
Leur articles sont certes coûteux mais durent dans le temps.

Il faut enfin  leur reconnaître que leurs équipes savent rendre leurs boutiques attractives  grâce aux animations proposées comme des ateliers entièrement gratuits.


 

C'est ainsi qu'en mars 2014, à l'occasion des deux ans de la boutique Lyon République, je me suis inscrite et rendue à "un après midi récréatif " accompagnée du Démon constricteur, venu en tant qu'observateur.
Nous avons donc réalisé, encadrées par une vendeuse tendance pin up fort charmante leur pain moussant "sous le soleil" (a priori leur actuel "sunnyside")

Un pain moussant c'est une sorte bloc de forme variable, solide,dur, un peu plâtreux,  qu'on émiette dans l'eau du bain pour faire un produit lavant et censé être très moussant.

Celui ci est composé de:

-Bicarbonate de sodium (effervescent)
-Crème de tartre (agent de texture? stabilisant?)
- Laurethsulfate de sodium (tensio-actif/détergent)
-acide citrique (utilisé pour réagir avec le bicarbonnate)
-"poudre dorée" (colorant)
-Laurylbétaïne (tensioactif)
-?
-huile essentielle d'orange douce
-huile essentielle de citron
-huile essentielle de mandarine
-parfum
-?
-paillettes dorées (pour faire joli)

Note
:
mon étiquette indiquant la compo s’étant bien estompée avec le temps (je rédige l'article en date du 04/04/2017) la liste que je donne n'est pas complète.
 Il faut savoir aussi que  la recette précise est gardée secrète pour éviter des problèmes de concurrence et de plagiat: en fait la vendeuse qui anime n'a plus qu'a mélanger
- selon le modus operandi fourni par l'usine - les matières premières envoyées "en kits"  pré-dosés pour une dizaine de participant.es.
Je n'ai donc pas  la liste entière ni les dosages exacts des ingrédients.

L'animatrice présentait les matières avant de les verser, et nous touillons à tour de rôle. Je n'oublierai pas de sitôt la sensation de la crème de tartre, même  à travers les gants!


Ensuite elle a donné une part égale de "pâte" à chacune (nous n'étions que des filles à participer activement) afin de lui donner la forme et de les décorer selon nos envies. Moi j'ai fait une lune :



Nous avons ensuite pris le thé (à la rose) et un goûter composé de fleurs fraîches: bourrache, soucis ... Toujours dans la bonne humeur, et sommes partis satisfaits mais impatients de récupérer notre pain gardé sur place le temps de le faire sécher.

Résultat/ Impressions:


Concernant l'après midi, je l'ai trouvé agréable, même si  je n'ai pas appris grand chose de concret. Par contre il m'a permis de m’aérer l'esprit et de voir du monde à un moment où ça n'allait pas fort.
Nous avons été très gentiment accueillis,
et même si la vendeuse/animatrice n'est pas "formulatrice", et donc pas toujours précise dans ses explications, elle a vraiment fait de son mieux.
Détail important pour moi: elle n'a pas oublié de nous rappeler l'importance accordée aux règles d'hygiène et de sécurité indispensables en cosmétique et de les appliquer.


Le point faible est qu'on n'a  pas pu récupérer la recette précise pour des raisons évidentes;
du coup je suis un peu perplexe sur ce que j'ai  compris de
 la composition.  Je suis loin d'être spécialiste pour les décrypter, mais si elle ne semble pas totalement mauvaise, j'ai des doutes sur le premier tensioactif (a priori fortement dosé pour un produit potentiellement nocif et irritant).
Mais bon,
je ne suis pas dans une démarche 100% "clean" (façon cool de dire saine et "naturelle")

Et puis la frustration est compensée par le fait que la dame a  vraiment été généreuse dans la quantité de produit attribué: ma lune est pratiquement deux fois plus grosse que les pains commercialisés et elle était offerte, comme toute la journée d'ailleurs!


Vraiment je ne trouve  pas qu'elles se soient fichues de nous!
 

J'ai récupéré mon pain moussant quelques jours après l'atelier et je l'ai testé.

L'animatrice nous avait conseillé d'en utiliser peu, évoquant avec humour l’anecdote du collègue espagnol qui avait benné le pain entier dans sa baignoire et qui s’était retrouvé submergé par la mousse...

J'ai émietté un tiers de mon pain
sous le jet de douche pour faire mousser















Ca a donné ça.
On est loin de la submersion...
 

Ça m'a laissé un peu sceptique et légèrement déçue. Je ne sais pas si  ça venait de la qualité de mon eau, particulièrement calcaire, ou si le "collègue espagnol" était impressionable mais les mousses des bains de mon enfance etaient plus imposantes, il me semble...

Par contre j'ai été  très agréablement surprise par  son parfum, très persistant , difficilement descriptible:  fruité-hespéridé; qui sent bon comme une journée ensoleillée d'été ou  un cocktail entre amis ...
J'avais peur qu'il soit volatile. 3 ans après, ma lune ( retrouvée dans mes cartons) embaume toujours. Je la garde précieusement en souvenir.


À défaut d'avoir été embauchée chez eux (oui j'ai postulé et participé à un recrutement) j'aurais bien aimé me rendre  à d'autres animations de ce genre.
J'habite maintenant à Belfort et nous n'avons pas de Lush chez nous, le plus proche étant à Besançon.
Peut être qu'un jour, j'aurai l'a possibilité d'en faire là bas... qui sait....